Sommaire

0. Origines

Vincennes
1. 24 août 1937, 23 heures.
2. Hiver 1943-1944 - L'appendicite.
3. Mai 1944, Un match de foot.
4. 22 ou 23 août 1944 - le sirop de la rue.
7. Mai 1946, une noyade (date ?)

Paris
21. Hiver 1954, les 4 puceaux.
22. Eté 1955, les succès.
23. Hiver 1956, où sont les Sciences-ex ?
25. Eté 1956, déplacement à Bologne, concours d’entrée au CREPS.
26. Juin 1956, la frime d’Anduze, le voyage en Espagne.
27. Septembre 1956, Prague, premier voyage en avion. 

Chatenay


0. Origines.


Ma grand-mère paternelle fait partie d'une des premières vagues d'émigrants. Née en Franche-Comté dans la famille d'un maréchal ferrant, nantie de 5 sœurs et un frère. Nourrir cette famille était ardu.

Ainsi en 1899 Léonie, âgée de 17 ans, et Aline, sa sœur cadette partent sur Paris pour atterrir à Villiers sur Marne, dix kilomètres à l'est de la capitale, où elles sont placées, ce qui était très courant à l'époque et n'avait pas le caractère d'abandon qu'on y verrait de nos jours.

Léonie, ma grand-mère, se marie à un jeune maraîcher au début du XXe siècle qui sera mon grand-père de sang. Ils ont deux enfants : Pauline et Denis Victor Napoléon, né en 1906, mon père. Les maraîchers de Villiers devaient être Bonapartistes pour baptiser leurs enfants de prénoms portés par la famille impériale, mais cette hypothèse n'est étayée par aucun fait avéré. Mon grand-père de sang meurt jeune, probablement d'alcoolisme. Je ne l'ai jamais connu.

A gauche, mon grand-père de sang ?
Papa semble avoir été doué à l'école primaire. Cela ne m'étonne pas. Mais, à cette époque, il fallait travailler, et, à l'âge de 12 ans, après l'obtention de son certificat d'études, il se retrouve apprenti sellier. Ça n'a pas dû être drôle, car il n'était pas très manuel.

Du côté de ma mère, Léone, c'est très différent et mystérieux. Elle était l'aînée d'une famille distendue  : les Marchand. La couverture du secret est à peine levée pour moi , y a-t-il quelque secret inavouable, ou bien est-ce simplement dû à la modestie de maman, qui ne s'est jamais racontée, je ne le saurai jamais. Ma grand-mère maternelle à deux enfants avec monsieur Marchand :  Léone, ma mère, née en 1905 et Georges. Elle aura un 3ème enfant, Simone, avec un monsieur Callaud.

Ma grand-mère maternelle, était-elle libre, malheureuse, ou simplement volage, elle rencontre un graveur Espagnol, Mr Moro et vit avec lui le reste de sa vie. Il sera notre grand-père maternel.

Léone Marchand, Maman
Maman, à ce que je crois savoir, élève quelques années sa jeune sœur  Simone, puis travaille comme vendeuse aux Galeries Lafayettes. On peut comprendre et excuser par son histoire personnelle son orthographe défectueuse comme son côté soumis et réservé. Mais quel cœur et quelle abnégation ! Ce fut un modèle d'amour et de dévouement pour ses enfants.

Mes parents se rencontrent, se marient et ont un premier enfant en 1929, Jacques, mon frère aîné. Ils vivent à Fontenay sous Bois, non loin de Paris, dans un pavillon en location, ou je commencerai ma vie.

Voici, brossé en quelques mots, le milieu et les gens dont nous sommes issus : Jacques, mon frère aîné, Claude, moi-même, et Françoise, ma sœur cadette tous trois nés Guinegagne.
 




Là commence mon récit personnel.

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